Elodie Jonquoy
Chronique : « L'héritage d’Adélaïde » de Julien L. Morain
Étant un auteur humble, Julien n’a pas du tout mal pris ma précédente chronique dans laquelle j’avouais avoir deviné la fin de REK un peu trop rapidement à mon goût. Enthousiaste, il m’a mis au défi de deviner celle-ci. J’avoue avoir été surprise sur plusieurs points !
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• Thriller historique • broché et ebook • 258 pages • tous publics •

Ma note : 8,5/10
intrigue : 8,5/10
style : 8,5/10
immersion : 8,5/10
Synopsis :
La mort suspecte de l'un des membres de la chambre des Lords inquiète sa Majesté. La Reine Victoria envoie deux des meilleurs agents de Scotland Yard sur l'île privée de la victime. Au cœur de l'archipel isolé et brumeux, les enquêteurs se confrontent à une famille brisée, pleine de rancœur et de secrets, ainsi qu'à son passé tourmenté par les malédictions et les ténèbres. Les investigations des deux hommes se retrouvent rapidement troublées par de mystérieux phénomènes que personne ne sait expliquer. La peur s'infiltre dans l'esprit de tous, car le danger semble surgir de derrière chaque porte de la demeure ancestrale. Quelle est cette force qui dissimule la vérité sur le décès du Lord ?
En bref :
Nous suivons une enquête aux frontières du paranormal aux côtés des inspecteurs Deeming et Frame, cartésiens endurcis, 11 ans après le tapage provoqué par Jack l’Éventreur en Angleterre.
Cette nouvelle affaire de meurtre sordide réveille en Deeming de mauvais souvenirs liés au tueur en série. Passant outre, dans la mesure de ses capacités, il fera tout son possible, avec son coéquipier, pour résoudre cette enquête.
Dans un second temps, 36 ans plus tard, l’enquête de la mort du Lord a été élucidée. Elle a toutefois laissé sa marque sur l’inspecteur Frame qui est hanté depuis par une étrange disparition survenue lors de cette enquête.
Mon avis :
J’ai beaucoup aimé l’intrigue et le fait que l’histoire soit scindée en deux parties après un bond dans le temps de 36 ans (allez savoir pourquoi, les bonds dans le temps, j’adore ça !)
Julien a éveillé mon esprit de chalengeuse (qui n’est jamais vraiment endormi soit dit en passant) et j’ai tout donné pour deviner un maximum de choses. Malgré tout, certains aspects sont restés un mystère jusqu’au bout. Non pas qu’ils ne sortent de nulle part, mais bien par l’habileté de la plus de l’auteur ! J’ai échafaudé des théories, puis me suis ravisée, avant de revenir dessus de nombreuses fois (ce qui a beaucoup fait rire Julien, à qui je faisais mon retour en direct !).
Je vous disais, dans ma chronique sur REK, qu’il ne faut jamais juger un auteur sur un seul de ses romans. Je parlais en connaissance de cause et ce roman m’a conforté dans mes certitudes !
Le style est simple sans être ennuyeux, les descriptions sont riches sans être en surabondance, les personnages sont très cohérents et très réalistes. En somme, tout est parfaitement bien dosé !
J’ai passé un très bon moment lors de cette lecture, boostée par ces échanges sympathiques avec l’auteur !
À propos de l'auteur :
Je vous invite à consulter ma chronique sur son roman REK, qui sort d'ailleurs mercredi, afin d'en savoir plus sur cet auteur plein de ressources !
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Comme toujours, un extrait :
Les deux inspecteurs de Scotland Yard rejoignirent la famille Howe dans le salon un moment plus tard. Ils ne leur restaient que la journée d’aujourd’hui et de demain pour démontrer que la sorcière n’était qu’une invention. Même si son agent émettait des doutes quant à l’inexistence de la jeteuse de sorts, Deeming était convaincu du contraire. Il n’avait cessé de réfléchir toute la nuit. Toutes ces choses étranges qui étaient arrivées ces derniers jours n’avaient eu qu’un seul objectif : effrayer dans le but de détourner l’attention d’un point qu’Arthur avait trop longtemps sous-estimé : l’héritage.
Il était certain que c’était là l’objectif de l’assassin de Lord Randall. Et quoi de mieux pour camoufler un crime que de lui adjoindre une signification surnaturelle ?
À ce point de l’enquête, tous les membres de la famille étaient soupçonnés. Deeming se garda de le dévoiler à John, craignant une réaction excessive de sa part.
Deux questions se bousculaient dans l’esprit de l’inspecteur : est-ce que le tireur de la veille était un des membres des Howe ou le complice de l’un d’eux ? Le seul moyen de le savoir était de provoquer un mouvement de panique chez la coupable. La surprise lui ferait forcément commettre une erreur. L’ambiance de ce petit déjeuner était glaciale. Mis à part le jeu de regard entre Frame et Meredith, l’essentiel des conversations se déroulait avec les cuillères.