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  • Photo du rédacteurElodie Jonquoy

Chronique : « Mortelle Renaissance à Villeneuve-Loubet » de Georges Vigreux

Voici un roman qui a tout pour ravir ceux qui sont fâchés avec la lecture. Livre interactif utilisant un système de QR-codes, il invite le lecteur à participer à l'enquête en découvrant les indices sur son téléphone. Que les réfractaires à la technologie ne prennent pas peur, tout est disponible aussi dans le livre, de même que les explications claires concernant l'utilisation des QR-codes.

N'hésitez pas à commenter, échanger, partager dans la joie, la bonne humeur et le café ! ☺

Ma note : 7,3/10

Intrigue : 8/10

Style : 6/10

Immersion : 8/10



Synopsis :

Un village de la côte d'azur commémore la venue de François 1er à l'époque de la Renaissance. Un célèbre gemmologue a disparu de manière inquiétante. Son fils utilise les nouvelles technologies pour retrouver sa piste, mais les morts étranges et les phénomènes mystérieux vont se multiplier autour de lui. Quels incroyables secrets se cachent dans le château qui domine le village ?


En bref

Nous suivons Marco, jeune homme cartésien habitant Paris, à la recherche de son père disparu à Villeneuve-Loubet, sur la Côte d’Azur, après que celui-ci lui ait envoyé un courrier des plus étranges. Dès son arrivée, Marco se trouve plongé (et nous aussi !) au cœur d’une fête médiévale mettant en scène la vie des habitants à l’époque de la Renaissance. Les habitants jouent leur rôle avec tellement de réalisme que notre époque s’efface complètement au sein du petit village provençal. Suivant les indices qu’a semés son père, Marco devra élucider bien des mystères, comme la mort de plusieurs habitants et cet étrange liquide blanchâtre, objet de toutes les convoitises, tout en se heurtant à un policier peu coopératif et à des habitants qui semblent vouloir protéger un immense secret…

À propos de l'auteur

C’est un travail de recherche des plus complets qu’a effectué Georges Vigreux, auteur de ce thriller fantastique qui sort de l’ordinaire. Passionné de littérature depuis son plus jeune âge, c’est en devenant père qu’il se découvre une passion pour l’écriture. Des petites histoires du soir contées sous une lumière tamisée aux romans édités, son parcours à de quoi émouvoir et gonfler d’espoir les jeunes auteurs. Il crée sa propre maison d’édition, Les éditions La pépinière, et édite son premier roman (Princesse des dauphins) en 2012.

« J'ai passé toutes les vacances de ma jeunesse à dévorer la collection de mon grand-père : Jules Verne, Conan Doyle, Agatha Christie, Van Vogt, Arthur Charles Clarke, Isaac Asimov et autres merveilleux romans qui ont forgé mon imaginaire. »

Mon avis :

On ressent, à travers les lignes, la réelle passion que voue l’auteur au village de Villeneuve-Loubet et à la Renaissance. Ce roman, dont la couverture évoque le carnet de Geoffroy di Ventile (le père de Marco), m’a tenu en haleine tant par son intrigue que par son côté interactif. Il est vrai que je ne suis pas une grande passionnée de la Renaissance (ni de l’Histoire en général ! ☺) et c’est donc avec une grande surprise que je me suis immergée dans cette intrigue. J’avais peur que l’intégration des QR-codes ne vienne casser l’immersion, mais ce fut le contraire. On se prend vite au jeu. De plus, d’autres indices prennent la forme d’énigmes : symboles, code à déchiffrer, mots fléchés… Ludique et à la portée de tous, c’est un roman qui peut être lu en famille (attention tout de même, certaines scènes peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes). L’auteur a même intégré des QR-codes menant à des liens permettant d’écouter les musiques en même temps que les personnages dans le déroulé de l’histoire !

Enfin, les annexes viennent compléter l’œuvre. Elles rassemblent les solutions aux énigmes, des détails historiques et scientifiques venant étayer la réflexion de l’auteur et son interprétation au sein de l’intrigue.

J’ai toutefois été déçue par certains passages descriptifs un peu trop présents à mon goût n’apportant pas de réelle valeur à l’histoire et ai relevé quelques incohérences mineures qui trahissent un défaut de correction professionnelle.

Malgré les nombreux points positifs, le prix reste, à mon sens, quelque peu élevé même s’il s’explique par l’extrême qualité du papier, la couverture rigide ainsi que le format du livre.


Liens :

Retrouvez l'auteur sur facebook, twitter, et sur son blog. Et ici, Les éditions La pépinière et les autres romans de Georges Vigreux.


 

Et, comme d'habitude, un petit extrait :


« Le jeune homme ne les écoutait plus. Le spectacle qu’il avait sous les yeux aurait épouvanté n’importe qui. Le souffle coupé, une nausée au bord des lèvres, il lui fallut près d’une minute pour réaliser qu’il était bien devant un être humain achevant de se consumer.

Dans les premières secondes, il n’avait d’abord vu qu’un tas de vêtements d’où s’échappait la fumée. Des lambeaux de soie et de velours noir qui avaient encore vaguement la forme d’une veste entouraient un gros tas de cendres de près d’un mètre de haut.

Au sol, on distinguait ce qui avait été une manche. À l’intérieur du tissu brûlé, un tas de cendres grises formait un long cylindre fumant qui se terminait affreusement par le squelette d’une main.

Incongru, entre les osselets blancs du pouce et du majeur, un grand téléphone portable noir continuait à sonner.

Il manquait quelque chose à ce macabre tableau. Marco suivit du regard la direction donnée par l’index du squelette.

Elle avait eu le temps de rouler sous la table du salon. Elle fumait encore, pleine de cheveux grillés, les orbites vides et la mâchoire grimaçante.

Elle : la tête de la costumière !

Il mit sa main devant sa bouche, retenant un spasme, puis se précipita pour sortir de la pièce, les yeux agressés par cette fumée à l’odeur horrible.

Il arriva à tâtons dans la cuisine et vomit un bon coup. Lorsqu’il se redressa, son pied heurta une petite bouteille tombée au sol. Une bouteille identique à celle que Clotilde lui avait montrée la veille sur le parking. Instinctivement, il la ramassa. Elle contenait encore un peu de liquide blanchâtre. »

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